JOURNEES DU PATRIMOINE - CARRE DES CANOTIERS

À l’occasion des Journées européennes du patrimoine 2024, le Carré des canotiers a proposé à la mairie de Joinville-le-Pont du 16 au 22 septembre 2024 une exposition de photographies illustrant la richesse patrimoniale du canotage, des loisirs et sports nautiques dont Joinville est l’une des capitales nationales et européennes.

L’exposition a présenté la « croisière de Pâques » d’avril 1912, de Saint-Dizier, à quelques kilomètres en aval de Joinville (Haute-Marne), à Joinville-le-Pont. Fidèle aux facéties des canotiers, la Fédération des Rameurs Indépendants (FRI) intitule la croisière : « La croisière de Joinville à Joinville ».

De Joinville à Joinville

Excursion sur la Marne de la Fédération des Rameurs Indépendants et du Touring Club de France

en avril 1912 de Saint-Dizier à Joinville-le-Pont

La Fédération des Rameurs Indépendants de Paris (la « FRI » pour les Joinvillais) naît le 5 décembre 1900. Ses buts sont de promouvoir l’aviron et la pagaie et d’étudier les aménagements nécessaires aux promenades sur les cours d’eau.

Joinville-le-Pont en est le principal port d’attache. Les sociétaires y garent leurs embarcations. Très active avant 1914, la FRI est dissoute en 1964.

La navigation sur de longues distances participe de l’histoire du canotage, des loisirs et sports nautiques. Dès les années 1830, les canotiers parisiens entreprennent de descendre la Seine jusqu’à son estuaire. Avec l’essor du réseau de chemin de fer dans les années 1850, ils peuvent partir naviguer sur d’autres bassins fluviaux.

Constructeurs et canotiers mettent au point des bateaux adaptés à la croisière fluviale. Les « canoës français » sont des canots à l’aviron, pontés pour se protéger des vagues. Pour explorer des chenaux plus étroits, les rameurs préfèrent les périssoires à la pagaie, apparues dans les années 1840, ou, dès la fin du XIXe siècle, les canoës canadiens.

panneau 7 - Condé-sur-Marne (Marne)

La Marne est en hautes eaux, les 327 kilomètres du parcours sont effectués en trois week-ends. Chaque dimanche soir, les canotiers retournent à leurs occupations courantes. À mesure qu’ils se rapprochent de Paris, d’autres équipes les rejoignent.

Cette sélection de vingt photographies est extraite d’une série d’une centaine de plaques de verre numérotées dont seulement soixante-dix nous sont parvenues. Elles témoignent d’une belle aventure nautique dans un paysage émouvant car disparu. Nombre de ponts visibles sur ces photographies ont été détruits dès le début de la Première Guerre mondiale, lors de la Bataille de la Marne en septembre 1914.

panneau 15 - Dampmart (Seine-et-Marne)

Les plaques photographiques reproduites dans cette exposition datent de 1912. Elles appartenaient à monsieur Moreau, Joinvillais et ancien membre de la F.R.I. En 1985, monsieur Moreau a donné ces plaques à monsieur Michel Riousset, mêmement Joinvillais, « afin qu'il en fasse bon usage ».

En 2022, le Carré des canotiers, association également joinvillaise, qui étudie l’histoire et le patrimoine du canotage, des loisirs et des sports nautiques, a proposé à monsieur Riousset de mettre en valeur ces photos inédites.

L’Atelier de recherche du Carré des canotiers, sous la direction scientifique de madame Sandie Beaudouin et la responsabilité de monsieur Frédéric Delaive, les a documentées et fait numériser dans le cadre du projet de la Bibliothèque nationale de France « Numérisation et valorisation concertées en sport».

Depuis, l’ensemble de ces plaques est en ligne sur le site Gallica de la BnF.

Simultanément, le Carré des canotiers a proposé à la mairie de Joinville-le-Pont, une exposition de ces photographies illustrant la richesse patrimoniale du canotage, des loisirs et sports nautiques dont Joinville est l’une des capitales nationales et européennes.

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